144Section II.L. Querton.
jugée que par la détermination du développement réalisé chez l’enfant,
avant, pendant et après l’application d’un régime éducatif.
Une loi imposant l’instruction obligatoire, devrait donc imposer pour les
enfants ayant atteint l’âge d’obligation, un contrôle destiné à déterminer
leur développement et par conséquent, à préciser les conditions dans les
quelles devra se faire leur instruction. Ce contrôle devrait être renouvelé
aussi souvent qu’il serait reconnu nécessaire pour apprécier la valeur de
ces conditions, et spécialement à la fin de la période d’obligation, au
moment où l’enfant aurait atteint l’âge, auquel il doit avoir acquis le
minimum d’instruction reconnu indispensable pour réaliser son adaptation
au milieu social.
Le bénéfice de ce contrôle devrait inévitablement s’étendre aux enfants
qui n’ont pas encore atteint l’âge d’instruction. La constatation des anoma
lies et de leurs conséquences amènerait la recherche des causes qui les déter
minent; et, l’extension du contrôle ne tarderait pas à être reconnu néces
saire pour assurer le développement normal de l’enfant avant comme
pendant le période d’instruction obligatoire.
Après avoir subi l’influence du milieu scolaire, l’enfant passe le plus
souvent dans le milieu professionnel qui offre lui aussi des dangers crois
sants. La spécialisation hâtive, l’encombrement, déterminent souvent des
conditions nuisibles à l’achèvement complet du développement de l’enfant.
Aussi, tous les hygiénistes sont-ils d’accord pour réclamer le certificat d’apti
tudes pour l’admission de l’enfant au travail et pour demander l’inspection
régulière des travailleurs, spécialement de ceux qui exercent les professions
les plus insalubres !
L’accroissement de la complexité du milieu physique n’est pas moins
nuisible que l’accroissement de la complexité du milieu social. Dans les
villes particulièrement le logement, comme l’école, comme l’atelier, ne
réalise que très difficilement les conditions requises pour permettre à l’enfant
d’évoluer normalement. Le milieu urbain devient, par son extension pro
gressive, de plus en plus impropre, à satisfaire aux nécessités du dévelop
pement d’un grand nombre d’enfants, qui ne peuvent que difficilement y
trouver l’aliment, et surtout l’air et l’activité indispensables.
Le contrôle des enfants, soumis à des conditions aussi peu appropriées
à leurs besoins, apparaît donc comme une nécessité absolue, si l’on veut à
la fois assurer l’éducation de l’individu et entraver la dégénérescence de
la race. Le contrôle se fait déjà actuellement pour certaines catégories d’enfants
et pour des périodes limitées du développement. Les nourrissons, les
écoliers, les travailleus de certaines catégories professionnelles peuvent être,
même parfois obligatoirement, soumis à un contrôle.
Mais l’insuffisance de l’organisation actuelle est évidente. Les enfants
ne bénéficient d’un contrôle utile que tout à fait exceptionnellement; les
résultats au point de vue eugénique sont donc peu appréciables.