430Section IV.R. Dupuy.
prématuré, de dystocie maternelle ou foetale, des infections de l’enfance, de
croissance trop rapide, de mauvaise alimentation (entérite), etc. . . .
Nous insisterons tout particulièrement sur ce fait c’est que l’arriération
infantile—qu’elle soit congénitale ou acquise—est provoquée par des
troublés ou des lésions qui intéressent soit le système nerveux et la moelle,
soit une ou plusieurs glandes internes (glandes endocrines : glandes thyro-
parathyroïdes, hypophyses, surrénales, génitales—partie interstitielle du
testicule et corps jaune de l’ovaire.
11 y a lieu de différencier tout d’abord les troubles des lésions.
Les troubles sont des perturbations d’ordre physiologique qui peuvent
être modifiées. Les lésions qui correspondent habituellement à de la sclérose,
sont immuables.
Si les lésions ont atteint le cerveau (encéphalopathies plus ou moins
généralisées) ou la moelle (myelites), les types qui en sont la conséquence
sont les arriérés atrophiques, malades incurables en l’état actuel de la
science, certains syphilitiques exceptés. Ce sont les paralytiques, les
hémiplégiques, certains littliques et epileptiques, les sourds-muets et les
aveugles d’origine centrale, certains hydrocéphales et microcéphales, etc. . .
Dans tous les autres cas d’arriération, qu’il y ait lésion des glandes à
sécrétion interne ou troubles cérébraux et médullaires par intoxication ou
manque d’influx excito-moteur et troubles endocriniens par hypo ou
hyperfonctionnement de ces glandes, on est en présence d'arriérés
dystrophiques qui doivent être plus ou moins améliorés. En effet, les
intoxications sont modifiées par un régime approprié et les troubles
secrétoires des endocrines par l’opothérapie endocrinienne.
Aux deux groupes d’arriérés : atrophiques et dystrophiques, on doit
ajouter les arriérés-mixtes, mi cérébraux, mi endocriniens, susceptibles
également de modifications, et qui sont assurément plus nombreux qu’on le
croit. Nous ne nous attarderons pas à l’étude des arriérés atropJàques purs qui,
s’ils présentent un intérêt scientifique, ne peuvent guère être améliorés par
la thérapeutique médicale proprement dite.
Les arriérés dystrophiques ou mixtes—sujets curables—méritent d’attirer
l’attention de tous les praticiens. Aussi, malgré la complexité de leurs
manifestations, allons-nous essayer d’indiquer succinctement leurs différentes
tares corporelles, psychiques ou sensorielles, que nous envisagerons séparément
pour la commodité de la description, tout en stipulant que ces anomalies
sont la plupart du temps associées dans des proportions qui varient avec
chaque sujet.
Les anomalies corporelles peuvent intéresser soit l’organisme tout entier,
soit un ou plusieurs systèmes, voire même un seul organe, créant ultérieure
ment un état d’infantilisme complet et incomplet (Herthoge).
Les anomalies sont d’ordre anatomique et physiologique.