434Section IV.R. Dupuy.
intéressantes. Les poils et les cheveux sont ou abondants ou rares. Leur
constitution et leur aspect sont très différents (gros, fins, friables, ternes,,
courts, etc. . . .).
Le sommeil est ou trop profond (incontinence nocturne d’urine) et long
ou léger, agité et court—Somnambulisme.
Les réflexes peuveut être ou abolis, ou exagérés ou même parfois
normaux. Le faciès des arriérés présente des anomalies) très nombreuses des organes
qui le composent. Nous énumérerons plus loin ces dystrophies en étudiant
les organes des sens. Considéré dans son ensemble, il peut être bouffi, lunaire
avec des joues vultueuses et des lèvres saillantes, il n’a dans ce cas aucune
expression du fait de son immobilité. Parfois, au contraire, il est maigre
et grimaçant ; sa mobilité est extraordinaire.
L’asymétrie et le prognatisme sont frequents.
Les paralysies périphériques se recontrent parfois.
En résumé, considérés du point de vue somatique, les enfants arriérés ne
peuvent être classés comme nous l’avons dit précédémment, cependant
certains correspondent à des types cliniques—bien artificiels, il est vrai—et
qui peuvent être étiquetés : myxoedemateux, mongoliens, invertis sexuels,
obèses génito-dystrophiques, négroïdes, achondroplases, nains type Lorrain^
foetoïdes, géants, acromégalo-rachitiques, dystrophiques crâniens, impubères,
etc., etc. . . . Cette liste pourrait être fort longue. . . .
Une dystrophie corporelle, qui s’accompagne souvent d’arriération
psychique ou sensorielle, et caractérisée par une sénilité -précoce (progoeria)
mérite une place spéciale dans l’énumeration. Elle indique une fois de plus
que l’état d’arriération est mixte, qu’il comporte des retards et des
perversions de l’évolution.
Les anomalies psychiques ont surtout attiré l’attention des pédagogues
et des neurologistes. Ce sont celles dont les parents s’aperçoivent et pour
lesquelles ils viennent consulter. Ce fait nous explique pourquoi le termel
“ arriéré ” est appliqué—à tort—par nombre d’auteurs, uniquement pour
désigner des sujets qui ont de la déficience intellectuelle.
Les tares psychiques comme les tares corporelles consistent en retards,,
arrêts, régressions, mais aussi en perversions de la faculté.
Chez ce sujets, le jugement, la réflexion, le sens moral, la coordina
tion des idées, la faculté de compréhension sont ou absents ou déformés.
Par contre, on note fréquemment chez eux une appétence plus ou moins
marquée pour telles ou telles branches de l’activité intellectuelle.
Les anomalies de la volonté permettent jusqu’à un certain point de
diviser ces sujets. On rencontre en effet les abouliques, les asthéniques,
les apathiques qui forment la première catégorie, et les instables, les agités
qui ne peuvent fixer leur attention, qui rentrent dans le deuxième groupe.