R. Dupuy.Medicine and Eugenics.439
Nous ne parlerons pas du traitement ■prophylactique qui découle des
causes de l’arriération que nous avons indiquées, mais nous insisterons en
passant sur l’importance de la vulgarisation de la Puériculture du premier
âge.Le traitement effectif doit être précédé de l’ablation des végétations
adénoïdes qui sont une gêne pour la respiration et pour l’hématose et qui
en plus-organes lymphoïdes-entretiennent l’hyperleucocytose. On procédera
aussi à l’examen des yeux, et le port de lunettes sera exigé si le sujet présente
-la moindre anomalie de réfraction qui, non corrigée, entretient l’arriération.
La nourriture sera saine et suffisante : la constipation sera traitée. Le
sommeil et le repos au lit seront longs.
La cure comprend la r ¿minéralisation qui sera obtenue par l’administra
tion des gilycerophosphates de chaux, soude, potasse, magnésie, fer, qui
seront fixés et transformés dans l’organisme par l’opothérapie endocrinienne.
On doit attendre deux actions de l’opothérapie endocrinienne :
i° une action générale donnée par le corps thyroïde,
2° une action spéciale donnée par chacune des endocrines en particulier.
L’action générale du corps thyroïde est indéniable,car cette glande,vérita
ble soleil de l’organisme, a une action excito-motrice sur toute l’économie,
en activant toutes les sécrétions externes et internes endormies.
Mais s’il y a hypofonction totale, ou presque totale, d’une autre endocrine
autre que la thyroïde : hypophyse surrénale, glandes génitales—c’est le cas
habiteul chez les enfants arriérés—l’opothérapie thyroïdienne ne peut plus
■exciter la sécrétion d’un organe quasi détruit ou absent. Pour avoir un
résultat on est obligé de s’adresser aux autres extraits endocriniens—tirés
des animaux : mouton, porc, taureau,—dont l’administration nécessite une
technique spéciale.
Les extraits endocriniens doivent être donnés à faible dose (de 0,02 à
0,05 c.g. par jour pour tou& les extraits, sauf pour l’extrait génital 0,10 c.g.).
Us doivent être associés ou alternés fréquemment.
Le meilleur mode d’administration est la voie intra-musculaire (extraits
glycérinés préparés à froid par macération et expression). La voie gas
trique ne doit être utilisée que quand on ne peut pas faire autrement.
On ne doit utiliser que les extraits totaux et non pas les préparations qui
ne contiennent que les principes actifs.
La traitement dure habituellement plusieurs mois, voire même des années.
Il sera institué en séries de 20 à 30 jours, qui seront espacées de 15 à 20
jours. Avec les doses que nous indiquons, il n’y a pas d’accidents à craindre.
Le cœur sera simplement ausculté fréquemment. Quant aux piqûres, si elles
sont faites profondément et si l’extrait a été préparé par un làboratoire
serieux, elles sont à peu près indolores et ne nous ont jamais donné d’abcès.